30-Pourquoi avoir fait ce site?

Je suis né à Paris en 1960, et tout petit j’entendais ma grand-mère répéter cette phrase à longueur de journée : « Nam Mô A-Di-Ðà Phât » (ce lit : « Nam Mo A Zi Da Fate » et se traduit approximativement par « Gloire au bouddha Amithaba » ou « je m‘en remets à toi qui représente la compasion et la Sagesse illuminée »).

De 5 à 10 ans, j’ai été au catéchisme, fait la première communion, mais pas la communion solennelle, ma mère m’ayant dit « tu la feras si tu le veux quand tu seras en âge de décider par toi-même »… je ne l’ai jamais faite.

Vers 8 ans ma mère me parla de l’usage du mantra bouddhique, car elle le récita longuement sur la tombe de sa mère. Puis quelques années plus tard elle le récita, et moi avec, sur la tombe de mon grand-père, puis quelques années plus tard sur la tombe de mon père. Et c’est comme ça que j’ai eu mes premiers contacts avec le bouddhisme et le catholicisme.

Puis j’ai fait 10 ans d’arts martiaux de façon intensive à la recherche du « souffle », du « vide », je vivais dans la peau d’un samouraï. Après je me suis pris pour un musicien pendant 10 ans. Au cours de cette vie, après un certain nombre de désillusions, j’ai entrepris d’étudier le bouddhisme, de le pratiquer, de méditer, de rencontrer des lamas tibétains.

Parallèlement j’ai aussi décidé de chercher à comprendre les notions convenues dans le « Moi » et ses défenses, l’âme (gr. : psychê), et l’esprit (gr. : noos)en passant par 2 tranches de psychanalyse (8 ans et 2 ans) et la littérature des auteurs concernés.

Petit à petit je commence à comprendre que plus je cherche loin et moins je dois chercher, mais simplement observer le Moi, sans renforcer le Moi par telle ou telle expérience, telle ou telle croyance, telle ou telle vérité. L’observer et attendre qu’il se pose, qu’il se calme … (ce qu’enseigne le bouddhisme, Jiddu Krishnamurti, Gopi Krishna et les autres, mais ce qui est tellement difficile).

Je finis par me dire que Descartes avait « en partie raison » lorsqu’il a dit « Cogito, ergo sum » (Je pense donc je suis), en partie seulement car le Je en question n’est que le Moi conscient. Le Moi existant à travers la pensée discursive, ce discours interne quasi perpétuel, cette chaîne continue de pensées. Le Moi est la machine à penser, lorsque cesse le flot des pensées discursives, le Moi n’est plus… Le nouveau paradigme serait « Moi n’est plus quand Moi ne discute plus et j’observe donc je suis » en d’autres termes « le Moi se tait, alors le Soi est ».

Ne plus rien dire, ne plus rien saisir… observer…